Maître Tamura débutait toujours son cours par un exercice de respiration ou Kokyu Dosa. Ce travail respiratoire peut-être pratiqué au début de plusieurs préparations différentes, peu importe laquelle.
J’aimerais apporter quelques explications à celui que je fais très souvent au début de mes cours, que je nommerais Sen Shin Kokyu. (voir la photo ci-jointe)
« Sen » signifie laver, nettoyer, purifier
« Shin » l’âme, le cœur au sens esprit du terme,
« Kokyu » respiration, Ko veut dire inspire, Kyu expire.
Donc « La respiration qui purifie l’âme »
Mettez-vous en seiza (à genoux) bien droit, les épaules relâchées et placez vos 2 mains par le bout des doigts sous les dernières cotes légèrement au dessus de l’ombilic.
Inspirez par le nez le plus complètement possible, puis expirez lentement et longuement par la bouche tout en enfonçant vos mains qui, progressivement, creusent votre ventre.
En même temps, penchez-vous en avant au fur et à mesure de votre expiration. Cet exercice est à répéter 3 ou 4 fois.
Ce travail est fait pour nettoyer, dégager les impuretés du corps et de l’esprit. Essayez de visualiser les pensées négatives sous la forme d’une fumée noire qui s’exhale à chaque expiration. A chaque inspiration, en revanche, essayez d’inhaler du blanc ou des couleurs positives. Cette ancienne technique bouddhiste a été enseignée par Tamura Sensei dans le but de nettoyer les émotions négatives en les « exhalant » jusqu’à ce que la fumée devienne blanche, vivante et gaie.
A la fin de cet exercice, décidez « maintenant, je suis propre ».
Puis, pendant un petit moment, on se concentre sur soi et sur la respiration. Celle-ci devient plus lente, plus complète, plus profonde. La meilleure respiration est alors abdominale. une respiration lente et profonde fera jouer le diaphragme qui fait sortir et rentrer l’abdomen avec le va-et-vient du souffle jusqu’au fond des poumons. La tension du corps se relâche un peu plus à chaque expiration, comme si elle n’attendait que l’ouverture de cette voie pour s’échapper. C’est l’une des portes d’entrée de la méditation et de tous les états transcendantaux. Peur, colère et désirs inutiles s’évanouissent sous la douceur de ce souffle que beaucoup disent sacré. On s’efforce de rester le plus possible branché sur ses sensations intimes, attentifs aux petits mouvements d’âme qui signalent un début de crispation, une joie fugace. Il est important de bien connaître son « paysage intérieur », de savoir si l’on se trouve dans la zone de sérénité ou dans la zone de stress de détecter les sources de tension, de crispation et apprendre à lâcher prise pour les éviter le plus possible.
Pour moi, c’est très difficile mais avec le travail, je ressens que j’avance.